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« Jour mémorable » : la proclamation de la République française, en cet automne 1792, l’est pour toute l’Europe.

On regarde avec effroi, sympathie, enthousiasme, émotion, colère ou mépris, mais jamais avec indifférence, et toujours avec passion, cette nation puissante, la plus peuplée d’Europe.

Sa monarchie millénaire, modèle de bien des princes, paraissait indestructible.

Mais le peuple a forcé les grilles de Versailles et des Tuileries. Les privilèges ont été abolis. Les souverains humiliés, emprisonnés. Et la nation s’est proclamée républicaine. Cataclysme. « Jour mémorable ». Aussi bouleversant pourtant que le jour où le vieux Juif Siméon découvre que l’enfant qu’il a porté dans ses bras est le Messie.

 

Les émigrés français à Coblence, à Londres, à Bruxelles, à Turin, à Nice, à Pétersbourg enragent, appellent les souverains à la croisade contre cette populace sacrilège.

Dans les salons où se réunissent les « esprits éclairés », on lit au contraire avec ferveur les journaux, les lettres qui arrivent de Paris.

On partage les réflexions du libraire Ruault qui écrit à ses correspondants, qui comme lui sont lecteurs de Voltaire et de Rousseau, de l’Encyclopédie, de Beaumarchais :

« Quels sont les fondateurs de notre République ? Des gens sans propriétés pour la plupart, des hommes exaspérés, fougueux, sanguinaires, des demi-brigands. Mais réfléchissez sur l’histoire des Républiques et vous verrez qu’elles n’ont pas eu d’autres individus pour fondateurs. Rome et Venise n’ont pas de plus noble origine… Et le système républicain donne l’essor au génie, au talent… Nous verrons si nous sommes capables de réaliser ce beau système… »

 

Dans l’entourage des souverains on s’indigne, on s’inquiète.

Il faudrait arracher vite ce « champignon vénéneux » qui peut répandre ses poisons dans toute l’Europe.

 

Le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume II, dont les armées font paisiblement retraite, après que Brunswick et Dumouriez se sont entendus, rompt toutes les négociations avec ce nouveau régime.

Mais à Mayence, à Spire, à Francfort, certains chantent La Marseillaise, arborent la cocarde tricolore, et créent des sociétés de pensée qui s’inspirent du club des Jacobins.

Ils attendent les soldats de la République qui avancent, en entonnant : « Allons, enfants de la patrie », et « Ça ira ».

Pour ces volontaires, en octobre 1792, « le jour de gloire est arrivé ».

C’est comme si la proclamation de la République, après Valmy, avait donné le branle.

Le général Anselme traverse le Var, entre à Nice, et sa sœur, amazone vêtue de bleu-blanc-rouge, caracole à ses côtés, et les quinze cents soldats sont acclamés par les Niçois, qui se rêvent Jacobins.

Un Provençal, Barras, ci-devant comte, ancien officier de l’armée royale, qui fait partie de l’état-major d’Anselme, crée une administration dans le nouveau département des Alpes-Maritimes, des municipalités, à Nice, notamment, qui était dit-il « l’un des quartiers généraux de la contre-révolution ».

Mais il quitte bientôt l’armée, pour rejoindre la Convention où il vient d’être élu.

Il fait rapport devant les députés de cette situation militaire, des succès remportés contre le « roi des Marmottes » – le roi du Piémont –, de l’accueil rencontré en Savoie par les troupes de la République.

La municipalité de Chambéry en habit de cérémonie attendait le général Montesquiou. Un festin avait été préparé en ville pour les soldats.

« Nous étions français de langage et de cœur, nous le sommes à présent », disent les Savoyards.

L’accueil est aussi chaleureux pour les troupes du général Custine à Spire, dans l’évêché de Bade, à Mayence et à Francfort.

Les troupes prussiennes ont évacué Verdun et Longwy, les Autrichiens ont levé le siège de Lille.

« Le cannibale qui faisait bombarder Lille s’est enfin retiré », écrit Couthon. Il s’est replié en Belgique où le suivent les troupes de Dumouriez.

Et Louis-Philippe d’Orléans, ci-devant duc de Chartres, est souvent à l’avant-garde de cette marche vers Bruxelles.

La France est tout entière libérée à la date du

19 octobre 1792.

Et à l’annonce que les frontières sont franchies par les armées de la République, les « têtes tournent » au club des Jacobins, dans le salon de Manon Roland.

« La sainte épidémie de la liberté gagne partout de proche en proche », écrit Marat.

Au club des Jacobins, Manuel lance, acclamé par toute la salle : « Je demande que Chambéry, Mayence, Francfort soient pour nous des clubs. Ce n’est point assez de nous affilier des sociétés, il nous faut affilier des royaumes. »

À l’Hôtel de Ville, l’ancien étudiant en médecine Chaumette, bientôt procureur de la Commune, espère que « le terrain qui sépare Paris de Pétersbourg et de Moscou sera bientôt francisé, jacobinisé ».

Les membres de la Commune lui font une ovation.

Brissot, lui, s’adresse à Dumouriez :

« Je vous dirai qu’une idée se répand assez ici, c’est que la République ne doit avoir pour borne que le Rhin. »

Et Danton qui, Montagnard, est l’adversaire de Brissot et la cible des attaques girondines, partage ces vues.

« Les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l’horizon, du côté du Rhin, du côté de l’Océan, du côté des Alpes. »

Mais c’est Brissot qui va le plus loin, réaliste croit-il, cynique en tout cas lorsqu’il écrit :

« Nous ne pourrons être tranquilles que lorsque l’Europe, et toute l’Europe, sera en feu. »

Mais Danton et Brissot en même temps qu’ils prononcent ou écrivent ces mots d’intransigeance, de guerre et d’expansion française, sont l’un et l’autre proches de Dumouriez qui a négocié avec le duc de Brunswick.

Le général a été l’homme des Girondins. Il a fréquenté le salon de Manon Roland.

Et Danton pourtant fait à la Convention l’éloge de « Dumouriez qui réunit au génie du général l’art d’échauffer et d’encourager le soldat ».

Et, en même temps, Danton qui pérore en exaltant « l’insurrection générale contre les rois » envoie à Londres des émissaires chargés de corrompre les ministres anglais afin que l’Angleterre reste en dehors du conflit !

 

Discours guerriers d’un côté, à la tribune de la Convention et à celle des Jacobins, et tractations secrètes de l’autre.

Et Danton qui condamne les rois, et se présente comme l’un des fondateurs de la République, dit à Louis-Philippe, ci-devant duc de Chartres, fils de Philippe Égalité ci-devant duc d’Orléans :

« Renfermez-vous dans votre métier de soldat sans vous occuper de nos actes et sans faire de la politique… Emportez ces conseils à l’armée ; ils sont dictés par un intérêt sincère. Gravez-les dans votre mémoire et réservez votre avenir. »

Louis-Philippe, en entendant Danton, l’a regardé étonné : le conventionnel Danton, le ministre de la République, lui fait comprendre que ce régime sera provisoire, et que la monarchie demain peut renaître avec un roi issu des Orléans !

Marat, hanté par l’idée de complots aristocratiques, pressent cette ambiguïté, ce double jeu de Danton, comme l’étrange conduite des opérations par Dumouriez après Valmy. Et il condamne l’amitié des Girondins pour le général.

La plupart des ministres et des députés sont à ses yeux des suspects. Et Marat l’écrit. Dénonçant la politique équivoque de Dumouriez, il prophétise : « Cent contre un que Dumouriez s’enfuira avant la fin de mars prochain. »

Il lui reproche d’accuser des volontaires parisiens qui ont, à Rethel, massacré quatre émigrés français qui avaient déserté les rangs prussiens.

Ces volontaires commandés par l’entrepreneur Palloy – le « démolisseur de la Bastille » – sont désarmés, conduits sous escorte à la forteresse de Cambrai. Et la Convention approuve ces mesures.

 

« Il y a un dessous des cartes dont il faut connaître le fond », dit Marat à Dumouriez.

Il rencontre le général à Paris, à une soirée donnée chez Talma, le comédien. Marat, dans les salons de l’hôtel particulier de la rue Chantereine, croise une « douzaine de nymphes légèrement vêtues » dont la présence doit distraire le général et les autres invités.

Marat, le visage crispé par un sourire méprisant, toise Dumouriez, poursuit :

« Qui persuadera-t-on que douze cents hommes, des volontaires patriotes, se livreraient à des excès sans motifs ? On dit que les prisonniers massacrés étaient des émigrés. »

« Eh bien, Monsieur, quand ce seraient des émigrés ? » répond Dumouriez.

« Les émigrés sont des rebelles à la patrie, et vos procédés envers les bataillons parisiens sont d’une violence impardonnable. »

« Oh, vous êtes trop vif, Monsieur Marat, pour que je parle avec vous », dit Dumouriez en s’éloignant.

Marat voit les sourires, entend les ricanements des invités.

L’un d’eux – un acteur – fait le tour de la salle avec une cassolette de parfums et « purifie » les endroits où Marat est passé.

Et la fête reprend.

 

Marat est persuadé qu’une « machination secrète est tramée par Dumouriez et la clique girondine ».

Le massacre des quatre déserteurs émigrés par des volontaires parisiens n’est que l’un des engrenages du « complot » qui vise à isoler, à déconsidérer les sans-culottes parisiens, qui sont la « pique » de la Révolution.

D’un côté, on fait adopter, voter par la Convention, un décret qui indique que les émigrés capturés les armes à la main sont hors la loi, et doivent être exécutés dans les vingt-quatre heures.

Et de l’autre, on désarme le bataillon de volontaires qui a fait justice de quatre émigrés qui avaient combattu aux côtés des Prussiens !

Double jeu à nouveau ! s’écrie Marat.

Il dénonce la volonté de la majorité de créer une garde fédérale pour la Convention, composée de fédérés qui dans les départements seront « triés » par les Girondins. Et les premiers arrivés ont déjà manifesté en criant qu’il fallait mettre les têtes de Marat, de Danton et de Robespierre au bout d’une pique. Et on a même entendu scander : « Pas de procès au roi. »

Voilà le complot qui veut étrangler la République !

 

Marat tente de se faire entendre.

Il demande la parole, mais lorsqu’il monte à la tribune de la Convention, on l’insulte. On dénonce « cet agitateur dont le nom seul fait frémir d’horreur ».

Marat est un « porc-épic » qu’on ne peut pas seulement toucher des doigts.

« S’il parle à cette tribune, il faut qu’après lui elle soit purifiée ! »

Il se défend, il crie : « Voulez-vous m’égorger ? Égorgez-moi ! »

Mais il doit quitter la Convention, se terrer chez lui. Les nouveaux fédérés défilent devant sa demeure, menacent de l’incendier, et d’envoyer Marat à la guillotine.

 

Tout le monde l’accable.

Danton, pourtant attaqué sans cesse par des Girondins, qui exigent qu’il rende des comptes et l’accusent d’avoir dilapidé à son profit les centaines de milliers de livres qui lui ont été versées quand il était ministre, déclare :

« Je n’aime pas l’individu Marat. Je dis avec franchise que j’ai fait l’expérience de son tempérament : non seulement il est volcanique et acariâtre mais insociable. Après un tel aveu qu’il me soit permis de dire que moi aussi je suis sans parti et sans faction. »

Il n’y a que Camille Desmoulins qui ose murmurer lorsque Marat passe près de lui, en descendant de la tribune de la Convention : « Pauvre Marat, tu es de deux siècles au-delà du tien ! »

C’est donc aussi le temps des haines en ces mois d’octobre et de novembre 1792.

Danton démissionne de son poste de ministre. Il tente de prêcher la réconciliation entre Girondins et Montagnards.

« Il ne peut exister de factions dans une République, dit-il. La fraternité seule peut donner à la Convention cette marche sublime qui marquera sa carrière. »

Mais il devient aussitôt suspect aux yeux de Robespierre, de Saint-Just, de « la crête de la Montagne », qui domine aux Jacobins.

Robespierre obtient qu’on exclue Brissot du club, et les Girondins derrière Brissot quittent les Jacobins.

 

Ces luttes épuisent.

Danton, élu président des Jacobins, n’est guère présent aux séances. On le voit, entouré de jeunes femmes vénales, fréquenter les restaurants à la mode.

Puis il disparaît, durant plusieurs semaines.

On le dit malade, abattu, atteint de cette dépression qui affecte par périodes tous ceux qui sont plongés dans ce tourbillon révolutionnaire, dont ils sentent bien qu’ils ne peuvent le maîtriser, et qu’à tout moment ils peuvent en être submergés.

 

Et cette « fatigue », cette angoisse, touche la majorité de la population parisienne, qui est à l’écart des assemblées électorales, des sections. Ceux qui participent, qui votent, ne représentent qu’un citoyen sur vingt !

Pétion est réélu maire de Paris, par une minorité de quelques milliers de voix, sur les six cent mille habitants de la capitale !

Mais Pétion prétend représenter le peuple, alors que pour la majorité qui ne participe pas aux assemblées électorales, il n’est qu’un « magistrat populacier » et pour d’autres un « trembleur ».

On murmure : « Les enragés sont les maîtres aujourd’hui dans Paris et ne respirent que vengeance. » La ville a changé d’aspect. Les étrangers sont partis. Les riches se terrent ou ont gagné la province. Plus de carrosses, de livrées, de belles toilettes dans les rues.

« Vous trouverez aussi du changement dans les mœurs et les vêtements des Parisiens, écrit le libraire Ruault. Le bonnet rouge a repris vigueur. Tous les Jacobins le portent, excepté Robespierre, cette coiffure dérangerait trop des cadenettes bien frisées et bien poudrées. Je fais comme Robespierre quoique je n’aie point de cadenettes sur les oreilles. Je crois que le bonnet rouge ou blanc ou gris, ne va qu’aux manœuvres des maçons de la Révolution. »

 

On se soucie à nouveau, alors que les pluies et les froids de novembre commencent à sévir, de subsistance. Le prix du pain augmente. Mais on se contente de grommeler.

On sait que Paris est mené par une minorité d’autant plus violente qu’elle a conscience que la majorité de la population est réservée, voire hostile, et déjà si lasse de la hargne révolutionnaire qu’elle n’intervient plus, laisse faire dans les sections et les assemblées la poignée de citoyens qui s’entre-déchirent, Girondins, Montagnards, et quelques maratistes.

À la Convention, les députés de la Plaine se taisent, observent, de plus en plus mal à l’aise devant les manifestations de la haine que se portent Girondins, Montagnards, maratistes.

Et, premier d’une longue suite, le député Polycarpe Pottofeux démissionne début novembre, lassé de ces affrontements.

Il ne veut pas prendre parti, risquer sa tête pour dix-huit francs par jour, l’indemnité que la nation lui verse.

 

Les Girondins se sentent eux aussi menacés par cette minorité parisienne « enragée ».

C’est elle que vise Brissot quand il écrit à la fin du mois d’octobre 1792, dans un pamphlet adressé À tous les républicains de France : « Le peuple est fait pour servir la révolution, mais, quand elle est faite, il doit rentrer chez lui et laisser à ceux qui ont plus d’esprit que lui le soin de le diriger. »

Mais, pour s’emparer puis garder les rênes du pouvoir devant un peuple devenu spectateur, épuisé par ce qu’il a vécu depuis plus de trois années de bouleversements, d’émotions, de grandes peurs, c’est une lutte dont on devine déjà en cet automne 1792 qu’elle est « à mort ».

 

C’est Louvet, un écrivain devenu député du Loiret, qui, Girondin, attaque Robespierre.

« Qui, Robespierre c’est moi qui t’accuse de t’être continuellement produit comme objet d’idolâtrie. Je t’accuse d’avoir évidemment marché au suprême pouvoir. »

La majorité de la Convention décide de faire diffuser ce discours à quinze mille exemplaires. Et Brissot dans Le Patriote français poursuit l’attaque :

« On se demande pourquoi tant de femmes à la suite de Robespierre ? C’est un prêtre qui a des dévotes, mais il est évident que toute sa puissance est en quenouille ! »

Et tous les journaux girondins reprennent, martèlent cette idée : « Robespierre est un prêtre et ne sera jamais que cela. »

 

Maximilien monte à la tribune les 28 octobre et 5 novembre 1792. Il répond d’une voix énergique qui parfois se brise, comme si les forces lui manquaient, puis s’aiguise, tranchante.

On l’accuse de marcher à la dictature ?

« Nous n’avons ni armée, ni trésor, ni place, ni parti ! Nous sommes intraitables comme la vérité, inflexibles, uniformes, j’ai presque dit insupportables comme les principes ! »

On l’accuse d’avoir provoqué, soutenu des actes illégaux.

« Que nous reprochez-vous ? D’avoir désarmé les citoyens suspects ? Toutes ces choses étaient illégales, aussi illégales que la Révolution, que la chute du trône et de la Bastille, aussi illégales que la liberté elle-même ! Citoyens, vouliez-vous une révolution sans la Révolution ? »

Et il en appelle à la « réconciliation », à ensevelir les accusations dans un « éternel oubli ».

« Je renonce à la juste vengeance que j’aurais droit de poursuivre contre mes calomniateurs. »

Les députés du Marais l’applaudissent.

Ils s’éloignent des Girondins sans encore rejoindre la Montagne. Mais le soir du 6 novembre aux Jacobins, on acclame Maximilien. On porte des torches. On défile. On chante le Ça ira, La Marseillaise, La Carmagnole.

Triomphe ! Mais Robespierre est épuisé, et la maladie, fatigue et tension nerveuse suivie d’abattement, de dépression, le terrasse, jusqu’à la fin du mois de novembre.

 

Il ne pourra célébrer la victoire que, le 6 novembre, les armées de Dumouriez viennent de remporter à Jemmapes, dans une attaque frontale contre les troupes prussiennes.

L’élan patriotique des bataillons criant « Vive la nation ! » a bousculé les troupes du duc de Brunswick.

Et les soldats de Dumouriez marchent vers Bruxelles, Liège, Anvers.

C’est la panique chez les émigrés qui refluent en désordre, cependant que les députés belges proclament la déchéance de la maison d’Autriche, et envoient des délégués à Paris, plaider la cause de l’indépendance.

Dumouriez est acclamé.

On le célèbre dans les salons de Manon Roland et de Julie Talma où l’on croise nombre d’officiers, dont ce général Alexandre de Beauhamais, chef d’état-major de l’armée du Rhin.

Bien plus qu’après Valmy, Jemmapes et l’occupation de la Belgique font naître un sentiment d’euphorie et d’enthousiasme à la Convention.

Les députés approuvent par acclamation une déclaration qui devra être traduite dans toutes les langues :

« La Convention nationale déclare au nom de la nation française qu’elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté. »

 

Mais il y a une condition nécessaire à cette liberté et au bonheur. Tous les peuples et d’abord le français doivent la connaître.

On la rappelle dans Les Révolutions de Paris.

« Voulez-vous guérir les maux ? Voulez-vous enfin prendre une marche certaine ? Voulez-vous être justes ?

« Remontez toujours à la source !

« Jugez Louis XVI d’après ses crimes, rendez justice en sa personne à la nation entière outragée par lui, jugez son exécrable épouse dont les vices et les forfaits effraient l’imagination la plus exercée à scruter le cœur des tyrans !

« Législateurs !

« Apprenez aux Français que vous voulez leur bonheur !

« Apprenez aux nations de l’Europe qu’elles ne jouiront de ce même bonheur qu’au même prix !

« Proscrivez selon le mode de la justice et de la prudence humaine les restes de cette race perfide !

« Qu’ils disparaissent tous et à jamais d’une terre libre !

« Brutus ne laissera dans Rome aucun allié, parent ou ami des Tarquins ! »

Le Peuple et le Roi
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